À l’origine de GOLD, la pièce The Goldlandbergs a été créée en 2013 et n’a cessé d’évoluer depuis, dans une logique de work-in-progress permanent. Dotée d’un nouveau titre pour bien marquer la différence et interprétée par 5 danseurs (au lieu de 8 dans la version d’origine), elle se présente aujourd’hui sous une forme largement remaniée, en particulier au niveau de l’agencement de la lumière et du son. Il ne s’agit donc pas d’une reprise mais bien d’une recréation, qui procède d’un élan vers l’épure perceptible dès le titre, réduit à l’essentiel.
Le cœur du projet n’a, quant à lui, pas changé. Il trouve toujours sa pulsation première dans la coalescence de deux partitions d’exception : les Variations Goldberg de Jean-Sébastien Bach, telles que sublimées par Glenn Gould, et The Quiet in the Land (1977), une œuvre radiophonique à la fois documentaire et poétique conçue par le pianiste canadien. Emanuel Gat élabore une chorégraphie aussi dense et dynamique que l’est le matériau sonore dont il s’inspire, composée à la façon d’une fugue – au sens musical du terme – et sous-tendue par une observation minutieuse des rapports humains. Racontant de manière métaphorique une histoire de famille, GOLD provoque d’intenses correspondances entre le geste et la pensée, la musique et la danse, l’individu et le collectif. L’ensemble brille d’un éclat profond.
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