LOVETRAIN2020 (76’) - première mondiale le 3, 5 et 6 octobre 2020 à Montpellier Danse 40 bis, Opéra Comédie, Montpellier (FR)
Prix du meilleur spectacle de danse de la saison 20-21 décerné par le Syndicat Professionnel de la Critique Théâtre, Musique et Danse

Après avoir travaillé avec les partitions de Pierre Boulez, de Rebecca Saunders et ses propres compositions pour Story Water, sa dernière création pour le Festival d’Avignon 2018, Emanuel Gat poursuit son exploration des points de rencontre entre la chorégraphie et la musique, entre le visuel et l’auditif et les potentiels qu’ils ouvrent dans l’observation, l’étude et le récit. 

LOVETRAIN2020 se déploie dans cet espace chargé de références, de contrepoints et d’infinies possibilités, où le mouvement et le son interagissent, à nouveau et sous un angle différent, pour révéler les couches évidentes, et pourtant quasi-invisibles, dans lesquelles les personnes se rencontrent, se séparent, attirent et repoussent, questionnent, résolvent et vont de l’avant. 

LOVETRAIN2020, une ‘comédie musicale’ contemporaine, invoquera la merveilleuse musique du duo anglais des années 80 Tears for Fears (Mad world, Shout, Everybody Wants to Rule The World, Change, Sowing The Seeds Of Love et bien d’autres tubes fantastiques de cette glorieuse décennie). Une ode chorégraphique au son et à l’atmosphère des années 80, incarnée par la musique de Tears for Fears, avec sa force utopique et son groove épique. 

 
 

Presse récente

 

Journal de Création, Montpellier Danse 40 bis

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Musique : Tears for Fears 

Les deux membres fondateurs sont nés la même année, en 1961. Ils se sont rencontrés à Bath (Angleterre) lorsqu’ils avaient 13 ans. Tous deux partagent également une expérience similaire de vie familiale monoparentale tourmentée qui a marqué leur enfance et adolescence. Cette précision sociale a toute son importance car elle est à l’origine du nom du groupe et de la plupart des textes de Tears For Fears. 

La trajectoire personnelle de Roland Orzabal et Curt Smith crée très tôt chez eux un penchant pour le domaine de la psychologie et de la thérapie, notamment celle proposée par Arthur Janov. Ce dernier s’est fait connaître par la technique du Cri Primal ou Rebirth qui consiste à soigner les troubles comportementaux du patient en remontant à la source de son malaise par le fait de mettre des larmes sur ses peurs (« tears as replacement for fears »). « Shout », le plus grand succès de Tears For Fears, est un appel à ce cri de libération : « Shout, shout, let it all out » disent les paroles (« crie, crie, laisse tout sortir »). Leur premier album s’intitule « La Blessure » (The Hurting), où l’on trouve des morceaux comme « Suffer The Children » ou « Mad World ». Ce disque, qui traduit en grande partie le mal être des adolescents sous l’ère Thatcher, a un énorme retentissement au Royaume- Uni et sonne comme un prolongement de The Wall de Pink Floyd. Tout est dit sur la pochette qui représente un enfant prostré. 

Tears For Fears se démarque donc de bon nombre de groupes de son époque par le fait d’avoir choisi des textes sans compromis. D’un point de vue musical, le groupe fait ses premières armes dans deux formations successives baptisées Neon et Graduate, très influencées par le post-punk. Mais très vite leur ami David Lord leur montre les possibilités sonores qu’offre un synthétiseur et les présente à Ian Stanley et Manny Elias (batteur) qui seront respectivement les troisième et quatrième membres de Tears For Fears. La vraie paire créative est néanmoins constituée par Orzabal et Stanley, tous deux claviéristes et compositeurs. Une autre caractéristique dans la répartition des rôles au sein du groupe est de confier la partie chant aussi bien à Orzabal, qu’à Smith. L’identification d’un chanteur unique au sein de la formation n’a pas été une option choisie. La tendance se confirmera par la suite lors de l’intégration de la chanteuse soul Oleta Adams au moment de l’album The Seeds of Love (1989). 

The Hurting, leur premier album, sort en 1983. Le son et le style reflètent leurs influences présentes dans Neon et Graduate, à quoi s’ajoutent des nappes de synthétiseurs. « Mad World » est leur premier succès en single ; suivront « Change » et « Pale Shelter ». Un revirement stylistique va s’opérer avec leur disque suivant. Songs from the Big Chair (1985) est l’album de l’émancipation musicale de Tears For Fears : des compositions plus sophistiquées, des sonorités alliant instruments acoustiques et technologie de synthétiseurs dernier cri, des ambiances tournées vers le jazz (« I Believe »), l’improvisation (« The Working Hour »), le minimalisme (« I Believe »), ou la musique concrète (la fin de « Mothers Talk ») et une conception dans l’enchaînement des derniers titres dignes du rock progressif des années 1970. 

Cette recherche de musicalité ne se démentira pas dans les albums suivants, à savoir The Seeds of Love, Elemental et Raoul and the Kings of Spain. Voilà précisément ce qui ne permet pas de classer Tears For Fears dans la seule catégorie de ses débuts, la new wave. Leurs compositions les apparentent à des groupes où les qualités d’invention musicale ainsi qu’une certaine technique instrumentale sont obligatoires. (Source)

 

Costumes : Thomas Bradley

Thomas Bradley est né en Australie en 1990. Après des études à la NZ School of Dance, il a rejoint la Sydney Dance Company en 2012. Il a reçu une bourse de perfectionnement professionnel de la Tanja Liedtke Foundation et a été nominé pour le prix ‘Outstanding Male Dancer’ aux Australian Dance Awards en 2015. Il a commencé à collaborer avec Emanuel Gat en 2017. 

La pratique des arts visuels de Thomas est à la base de ses conceptions. Les dessins s’inspirent de la notion de corps, de visages et d’objets retrouvés, fruit d’un processus initié par des esquisses à l’encre noire et à l’aquarelle. Chaque esquisse commence par une série de symboles, résistant à l’envie de leur donner un sens ou un but, préfigurant simplement l’image finale. 

Suivant son affection pour les habits et les robes surdimensionnés, Thomas a imaginé des costumes pour LOVETRAIN2020 comme une ode à l’élégance, au volume et à la forme. Chaque danseur arborera deux tenues formelles, comme s’il devait se rendre à un événement important et se serait fait distraire en route. Une série rappelle la variété des robes de soirée du Met Gala, des pièces uniques conçues avec différents tissus et selon différentes techniques. L’autre série est une variation de la tenue de soirée, incorporant des similarités tout en ajoutant une riche palette de motifs et de détails pour souligner l’individualité de chaque danseur. 

Depuis Story Water, Thomas Bradley a été invité par le Scottish Dance Theater et le Staatsballett de Berlin pour créer les costumes de leurs nouvelles pièces. Il explore toujours son esthétique entre la composition design et la danse en Belgique, en France, au Japon et en Australie, son pays d’origine. 

 

Crédits

 LOVETRAIN2020 - une pièce d’Emanuel Gat

Musique : Tears for Fears. 

Chorégraphie et lumières : Emanuel Gat
Création costumes : Thomas Bradley.
Réalisation costumes : Thomas Bradley, Wim Muyllaert 

Créé avec et interprété par les danseurs de la compagnie. 

Production : Emanuel Gat Dance. Marjorie Carré, Antonia Auday. 

Coproduction : Festival Montpellier Danse 2020, Chaillot - Théâtre national de la Danse, Arsenal Cité musicale - Metz, Theater Freiburg, avec le soutien de Romaeuropa Festival. Emanuel Gat Dance bénéficie du soutien du Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur au titre de compagnie conventionnée, de la Région Sud - Provence-Alpes-Côte d’Azur et du Conseil Départemental des Bouches du Rhône. La compagnie bénéficie du soutien de l’Institut Français pour les tournées internationales de LOVETRAIN2020. Créé à l’Agora - cité internationale de la danse à Montpellier.