Variations d’Hiver (52’)
Première le 22 juin 2009, à Durham dans le cadre de l’American Dance Festival
Création 2009
Chorégraphie: Emanuel Gat
Crée et interprétée par Roy Assaf et Emanuel Gat
Musique: F.Schubert, The Beatles, Riad Al Sunbati, G.Malher
Répétitrice : Noémie Perlov
Directeur technique : Samson Milcent
Coproduction : American Dance Festival , Montpellier Danse 2009, Lincoln Center Festival, deSingel.
Avec le soutien et la collaboration de Scènes et Cinés Ouest-Provence
Emanuel Gat Dance benéficie du soutien de: SAN Ouest Provence, La Maison de la danse intercommunale à Istres, la DRAC PACA et la Fondation BNP-Paribas pour le développement de ses projets.
Quelques mois après la création de la compagnie en 2004, Emanuel Gat chorégraphie « Voyage d’hiver ». Cette pièce sur trois lieders de Schubert, interprétée par Emanuel Gat et Roy Assaf a été représentée depuis plus de 250 fois partout dans le monde.
« Emanuel Gat, assène un uppercut bien ajusté. Dans un duo avec Roy Assaf, sur quatre lieder du Voyage d’hiver de Franz Schubert, il avait subjugué par son imprévisibilité gestuelle et son sens de l’occupation du plateau. Emportés dans une série de trajets en diagonale, les deux hommes en faisaient non seulement sentir I’envergure mais lui donnaient une sorte d’élasticité comme si la scène était un tissu extensible à loisir. »
Rosita Boisseau – LE MONDE
« Dans cette pièce, Voyage d’hiver, il y a seulement deux hommes, M. Gat , le plus garnd et Roy Assaf. Le synchronisme d’Emanuel Gat et de Roy Assaf est incroyable, hypnotique. Dans le dernier air « Le joueur d’orgue de Barbarie », les deux danseurs paraissent comme deux vieillards voûtés, cheminant vers la mort. Mais la chorégraphie d’Emanuel Gat sait se libérer du texte, dans une danse variée, rapide, proche de la transe. Ils se dévisagent, se tiennent côte à côte, les bras s’effleurent, les mains ne se touchent jamais. De bout en bout, la tension reste palpable tant la virtuosité de leurs mouvements fascine tout au long du spectacle. Emanuel Gat qui a débuté la danse après son service militaire en Israël et des études de musique, est un magnifique danseur, qui comme son partenaire Roy Assaf, possède une maîtrise remarquable du corps. »
John Rockwell - THE NEW YORK TIMES
« Voyage d’hiver » repose sur la collaboration artistique de deux interprètes qui partagent une même vision de la danse, et qui ont développé une rare complicité dans le mouvement.
Sous bien des aspects les 17 minutes de ce duo contiennent déjà les idées centrales du travail chorégraphique d’Emanuel que l’on retrouve dans les pièces suivantes (Le Sacre du Printemps, K626, Throught the center…, et Silent Ballet).
« Variations d’hiver » explore les espaces qui sous tendent le “Voyage d’hiver” pour les décliner en différentes variations.
Après plusieurs pièces de groupe, Emanuel choisit de se concentrer sur une forme qui induit un retour à l’essentiel. La limitation des possibilités de composition du fait du nombre restreint de danseurs implique un retour aux bases. L’attention portée au mouvement et la création d’un contexte fort deviennent des enjeux d’autant plus cruciaux.
À partir de passages centraux de «Voyage d’hiver », les « Variations d’hiver » explorent à la façon d’un zoom grossissant ce qu’il y a « entre » les fragments chorégraphiques. Des moments d’immobilité du « Voyage » offrent de nouvelles possibilités au mouvement. De quelques secondes, « Variations d’hiver » développe des chapitres entiers et des séquences élaborées de dramaturgie.
L’espace joue un rôle fondamental, comme un troisième acteur avec ses propres qualités et dynamiques. Bien que « Variations d’hiver » soit une pièce intime, elle a été créée pour être dansée sur de grands espaces. Le plateau denudé, vaste sert d’écrin à la pièce il met en relief les actions les relations et les intentions qui la composent.
Comme pour « Voyage d’hiver » le chant est au cœur du choix musical. Dans un dialogue surprenant avec le mouvement il créée un décor pour la danse.
L’univers musical se compose de deux des quatre dernières lieder de R.Strauss (Im Abendrot, Beim Schlafengehen), d’un chant de Riad al Sunbati (Awedt Eini ala Rouyak) écrit originairement pour Oum Kalthoum, interprété ici dans une version plus intime par le compositeur lui-même et d’une version remixée de Day in a life des Beatles.
Détail des musiques:
Richard Strauss - Im Abendrot
Jessye Norman, soprano
Gewandhausorchester Leipzig, Kurt Masur
Riad Al Sunbati - Awedt eyni
Riad Al Sunbati, Oud and Voice
Franz Schubert - Die Krahe
Dietrich Ficher-Dieskau, Bariton
Gerald Moore, Piano
The Beatles - A day in a life